Dimanche 24 février 2019
Première visite aujourd’hui Moray.
Les terrasses de Moray. Celles-ci correspondent à 3 cratères circulaires de différentes profondeurs qui servaient de laboratoire agricole Inca. Entre le fond des cratères et les terrasses du haut, il peut y avoir jusqu’à 10 °C de différence!
Moray est un ancien
centre de recherche agricole inca situé
dans la Vallée sacrée des Andes,
à 3 500 m au-dessus
du niveau
de la mer et à 50 km au nord-ouest de Cuzco,
sur le territoire de l'actuel Pérou.
Le site de Moray est situé à environ 7 km des salines de Maras.
À première vue, le site se présente comme un amphithéâtre principal et de deux secondaires, plus petits à proximité. Ils sont constitués de plusieurs terrasses disposées en cercle concentriques. En fait, il
s'agissait d'un centre de recherche agricole inca où étaient pratiquées des expériences de culture.
La position des terrasses crée toute une série de microclimats :
la température est plus élevée au centre mais diminue ensuite en fonction de la distance de chaque terrasse. Cela permet de simuler une vingtaine de microclimats différents. On pense que Moray a notamment servi à prévoir les rendements agricoles, non seulement
dans la Vallée sacrée mais aussi dans d'autres parties de l'Empire
inca. Il semble aussi qu'à Moray les Incas tentaient d'acclimater aux conditions locales des plantes exotiques.
Les terrasses sont constituées de murs de soutènement, de terre fertile et d'un système d'irrigation complexe permettant de cultiver plus de 250 espèces de plantes.L'acclimatation permettait aux Incas de sélectionner des plants et d'obtenir des meilleures récoltes. Le site produisait vraisemblablement des semences pour d'autres régions.
John Earls déclare avoir découvert des pierres verticales sur les terrasses, les mêmes qui marquent les limites des ombres de la tombée du jour durant les équinoxes et solstices. Earls en a conclu que chaque terrasse à Moray produit des conditions climatiques de différentes zones écologiques de l'empire inca.
En raison de sa position abritée, chacune des terrasses représente approximativement mille mètres d'altitude en
conditions normales de culture. Dans sa totalité, le site entier contient plus de vingt zones écologiques en escalier.
Le lieu de Moray servit également aux autorités incas pour calculer la production annuelle en différentes parties de Tahuantinsuyo.
Nous sommes à 20 km des Salinas de Maras et nous commençons à voir des cristaux de sel.
Champs de quinoa.
Champs de fèves.
Deuxième visite : Salinas de Maras
A une cinquantaine de kilomètres de Cuzco,
la ville principale des Andes, Maras s'étend
sur un plateau qui domine la Vallée
sacrée des Incas, à 3 300 m mètres d'altitude. La ville a surtout survécu,
semble-t-il grâce à ses salines,
situées à près d'une heure de marche de là, sur un versant escarpé. À cet endroit, le plateau commence à plonger vers la Vallée sacrée. A plus de 3 200 m,
une source jaillit donnant naissance à un ruisseau saturé de chlorure
de sodium. Un atout précieux dans cette région très éloignée de la mer. Aujourd'hui, les 700 à 800 familles qui possèdent les quelque 3 600 bassins sont organisées en coopérative. La production annuelle totale oscille entre 160 et 200 tonnes. Dans la vallée de l’Urubamba, les salines de Maras abritent des centaines de bassins suspendus en terrasses sur les flancs de la montagne. Encore exploitées aujourd’hui, les salines datent de l’époque pré-inca
et ont été développées au fil du temps.
Troisième visite : Chinchero.
3 760 m d’altitude, entouré du magnifique paysage vert bordé de hautes montagnes, typique de la Vallée
Sacrée des Incas, se trouve Chinchero, un petit village andin à ne pas manquer. Pourquoi ?
D’abord pour son charme. C’est un village blanc où on trouve principalement des maisons construites en adobe (mélange de boue et
de paille), des petites rues pavées, des arcs coloniaux et des habitants qui portent encore des habits traditionnels. D’ailleurs, à travers ses 15 000 habitants, on retrouve pas moins de 12 différentes communautés. Bref, c’est un endroit adorable.
Chinchero est réputé pour ses oeuvres textiles, dont on trouve de beaux exemples à sa foire artisanale qui se tient chaque dimanche. C’est un marché beaucoup plus typique que celui
de Pisac qui est devenu en quelques sortes victime de sa popularité.
Ici, ce sont les femmes qui s’occupent de l’art textile, un art qu’elles apprennent à partir de l’âge de 6 ans. Les hommes, eux, se consacrent à l’agriculture. On
utilise plusieurs éléments pour les teintures, comme les feuilles, la cochenille. D’ailleurs, on exporte la cochenille en Chine pour les rouges à lèvres de Victoria’s Secret!
Costume des femmes de Chinchero.
Le marché du dimanche. Tous les fruits et légumes sont troqués.
Jeune fille qui tisse.
La mère de notre guide a un atelier de tissage et elle nous a montré comment faire les couleurs et comment elle tissait.
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